« On habite toujours un espace clos, on ne court jamais bien loin, les voitures suivent des routes, les trains des rails, les avions, les fusées ne rejoindront jamais l’infini. On se cogne toujours quelque part. »

Régis JAUFFRET – Romancier français (Né en 1955)

Pendant six mois, le photographe Patrice Niset s’est cogné aux limites imposées par le passage du train dans la ville de Bruxelles. L’idée est simple en apparence. Explorer tous les points de connexions entre la ville et le rail. Les chiffres : 100km de voies, 34 gares actives, 3 passages à niveau, des centaines de ponts et tunnels, des milliers de jardins publics ou non. Un perpétuel jeu de cache-cache.

Le chemin de fer est trois fois plus dense en région Bruxelloise que partout ailleurs dans le pays. Les voies ferrées y pourfendent la ville en se frayant un passage souvent dissimulé, régulièrement inaccessible mais qui s’impose avec force. Un espace dont la plupart des humains sont exclus et où quelques exclus trouvent régulièrement refuge. Les Eraillures de la Ville sont les écorchures superficielles de la métropole. Nous les côtoyons tous les jours sans vraiment les connaître. Après les Gens du Canal (projet photographique de 2018), c’est d’une autre forme d’infrastructures urbaines dont le photographe s’est imprégné en profondeur.


L’exposition « Schieven Regards II » organisée par le collectif de photographes « Bruxelles Pixels » s’est tenue en octobre 2019 à la galerie « Passerelles ».
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